La disponibilité des assimilats et la capacité de les utiliser dans des structures reproductrices, déterminent en
grande partie l’établissement du “sink” reproducteur et les rendements des cultures en conditions de secheresse.
Cette étude avait pour objectif l’étude de l’effet du stress hydrique imposé au stade du remplissage des gousses,
sur la consistence du “sink” de graines de génotypes du haricot commun (
Phaseolus vulgaris
L.) de différente
résistance à la secheresse. Des changements quantitatfs et qualitatifs dans les structures de protéine des feuilles
étaient évalués par l’électrophorèse 2D-gel.Une souche pure résistante à la sécheresse (MER 15) et un cultivar
non résistant à la sécheresse (BrSp) étaient cultivés à la fois en conditions de stess et sans stress hydrique dans
un hall de vegetation au cours de l’été 2004. Le stress hydrique imposé tôt au stade de remplissage de gousses a
entrainé une réduction de rendement en grains de 53 à 30% dans BrSp et SEA 15, respectivement. L’effet du
stress hydrique sur le rendement en grains était principalement dû à la réduction significative du nombre de grains
par plant (48% pour BrSp contre 35% pour SEA 15). Alors que les concentrations en sucrose dans les grains de
BrSp avaient décru de 29 à 47% en conditions de sécheresse, la concentration en hydrates de carbone a augmenté
jusqu’à 43% dans les grains de SEA 15. Malgré la différence génotypique trouvée pour l’importation du sucrose
dans la graine, l’accumulation de l’amidon dans la graine de deux genotypes a décru en conditions de sécheresse.
Pour les deux genotypes,aucun des paramètres de la capacité du sink du grain (nombres et volumes de cellules de
cotyledons et granules d’amidon par grain) étaient significativement affectés par le stess imposé, induisant une
réduction dans l’accumulation de l’amidon dans le grain qui serait due à la disponibilité des assimilats et/ou
d’autres facteurs de l’activité du sink dans la graine. Au total 230 protéines dans les feuilles étaient exprimées de
façon différentielle suite à la sécheresse en dehors de laquelle 23.5, 15.1, 4.3 et 3.5% étaient respectivement sous
régulés, sur-régulés, nouvellement apparus et disparus. L’identification et l’attribution des fonctions possibles
des protéines sous tress induit en réponse de la plante à la sécheresse nécessitent une étude supplémentaire.