Une analyse diagnostique synchronique a été conduite pour évaluer l’évolution des états structuraux des sols cultivés de la zone cotonnière Ouest du Burkina Faso. Des échantillons de sol ont été prélevés sur les horizons de surface (0-15 cm) de 101 parcelles, à partir d’une typologie des grands systèmes de cultures (itinérante, cyclique et permanente) et d’intensité de travail du sol (labour occasionnel, bisannuel, annuel). Les analyses ont porté sur les teneurs en agrégats stables, argiles, polycations et composés organiques des sols. Les teneurs en composés organiques du sol ont été significativement influencées par les systèmes de culture et corrélées aux taux d’agrégats stables. Les sucres extraits à l’eau chaude ont expliqué 35 % (P<0,001) de la variabilité de la stabilité structurale des sols, contre 25 % pour le carbone total. Parmi les constituants minéraux du sol, l’argile et les oxyhydroxydes de fer sous leur forme amorphe ont respectivement contrôlé 53 % (P<0,001) et 40 % (P<0,001) de l’agrégation des sols dans les champs et jachères confondus. La part agrégative du calcium n’a été que de 17 % (P<0,01). Toutefois, l’influence de chacun de ces constituants minéraux a été davantage renforcée (près de 70 %, P<0,001) dans les jachères naturelles. Leur action agrégative y atteignait 80 % (P<0,001) lorsqu’ils étaient associés au carbone soluble ou au carbone de la biomasse microbienne du sol. Il a été ainsi mis en exergue, la nécessité de maintenir une couverture végétale vivante à la surface de ces sols en vue d’affermir leur état structural.

Mots Clés
Agrégats; calcium; jachère naturelle; matière organique; oxyhydroxides de fer