Le manioc (
Manihot esculenta
Crantz) qui est une importante culture de sécurité alimentaire, est influencée par la mouche blanche (
Bemisia tabaci
) sur le plan mondial, à travers des dommages directs allant jusqu’à 80% de perte du rendement. Par ailleurs, la résistance à la peste a été associée à l’antibiose, des changements qui apparaissent dans l’activité métabolique, et leur effet sur la peste n’ont pas encore été complètement élucidés. Une étude a été entreprise pour évaluer les changements d’activité en peroxydase, tannin et flavonoïde dans les génotypes du manioc attaqués par
B. tabaci dans le but de contribuer au savoir sur la résistance du manioc. Cinq génotypes, montrant résistance, et trois susceptibles, étaient sélectionnés sur la base du nombre de la mouche blanche et les sores de dommages et analysés pour l’activité en peroxydase, tannin and flavonoïdes. Il y avait de différences significatives entre les génotypes pour les dommages causés sur les feuilles (P< 0,01) des plantes de trois à six mois. Les génotypes CS1-144, UG 120133 et NAM 130 ont montré de faibles scores de dommage (< 2,00); mais un score élevé de dommage (> 2,5) était reçu par UG 130068. Tous les génotypes ont montré de différences significatives (P < 0,05) pour l’activité de peroxydase, avec CS1-144 ayant un taux d’activité élevé trois mois après la plantation. La faible activité était observée sur UG 120170, un génotype susceptible. Une corrélation significative (P < 0,01) et négative (r = -0,84) était observée entre l’activité de peroxydase et les scores de dommages sur les feuilles de manioc, ainsi que entre tannin et dommage (r = -0,57), indiquant que peroxydase et tannin jouent une part de rôle dans la résistance du manioc au
B. tabaci.