En zone de forêt tropicale, les ligneux compagnes offrent de multiples services écosystémiques aux populations locales. Cependant, ils sont sur le point de disparaitre du fait que les agriculteurs ont désormais des objectifs tournés vers la production massive. Cette étude avait pour objectif d’analyser l’impact del’installation des exploitations cacaoyères et hévéicolessur la diversité de ces ligneux dansla région de l’Indénié-Djuablin en Côte d’Ivoire.Une enquête a été menée auprès de 108 agriculteurs (73 hommes et 35 femmes) de la région afin de connaître les processus et les activités relatifs à l’installation de leurs exploitations agricoles. Puis, la densité, l’aire basale et la diversité des ligneux compagnes ont étéévaluées à l’intérieur de 108 exploitations agricoles (54 cacaoyères et 54 hévéicoles) de différentes classes d’âge.Ceci a permis de comparerces parcelles agricoles à celles des forêts en reconstitution servant de témoins. Pour installer de nouvelles parcelles agricoles, ces agriculteurs réduisent la densité des arbresen fonction du type de culture et mettent le feu à la parcelle à exploiter. Ainsi lenombre moyen d’espèces de ligneux compagnesvarie de 4,92 à 6,17 espèces dans les exploitations à base de
Theobroma cacao
et de 2,08 et 2,50 espèces dans les exploitations à base de
Hevea basiliensis
. Toutefois, ces valeurs diffèrent de celle des forêts en reconstitution qui est en moyenne de 15,58 espèces.Contrairement aux exploitationsà base de
Hevea brasiliensis, l’établissement des exploitations à base de
Theobroma cacaoa eu comme conséquence une plus grande conservation de la diversité structurale et fonctionnelle des ligneux compagnes.