Les réfugiés constituent une catégorie assez particulière de la population., pour laquelle se pose un problème de définition qui n'est pas abordé par les différentes études qui lui sont consacrées.
Lorsqu'on considère l'état nutritionnel des enfants réfugiés âgés de 0 à 5 ans, celui-ci est souvent des plus précaires. Les synthèses faites montrent qu'un des facteurs qui favoriserait le maintien d'un état nutritionnel satisfaisant pour les populations, après les troubles sociaux, est l'intégration de la population réfugiée dans la population autochtone sans construction de camps de réfugiés.
Ainsi, les enfants réfugiés libériens en Guinée et en Côte-d'Ivoire en 1990-1992, intégrés dans la population autochtone, avaient un état nutritionnel satisfaisant, identique à celui de la population autochtone, tandis que ceux de la Somalie réfugiés en Ethiopie en 1988-1989, accueillis dans des camps de réfugiés, avaient un mauvais état nutritionnel comparativement à celui de la population autochtone.
L'étude montre que les stratégies efficaces de prise en charge des réfugiés et d'amélioration de leur état nutritionnel, surtout celui des enfants, pourraient comporter:
- La distribution régulière et complète de rations alimentaires comportant des aliments riches en vitamine C, et
- l'extension des programmes d'alimentation d'appoint et de thérapeutique pour une meilleure couverture de la population réfugiée.