Description.
La sclérose en plaques (SEP) paraît rare en Afrique noire. L'absence
d'enquêtes de populations et de données épidémiologiques pertinentes
font classer cette région du monde dans une zone ou la maladie reste probable
mais exceptionnelle.
Objectif
Le but de ce travail est de montrer la fréquence de la SEP dans les différentes
régions de l'Afrique et d'analyser les facteurs protecteurs contre cette
affection.
Méthodologie.
Une revue de la littérature a été faite à partir du MEDLINE.
Résultats
L'existence de la SEP en Afrique noire est confirmée par de rares travaux
d'inégales valeurs. La rareté de la SEP peut s'expliquer par l'absence,
la modestie des infrastructures neurologiques et par des considérations géoclimatiques.
Les études épidémiologiques des populations noires aux USA, en
Grande Bretagne, dans les Caraïbes et en Afrique du Sud confirment cette
relative rareté de la SEP et suggèrent l'existence d'un facteur racial
et génétique. Les études de migration de populations entre des
zones de prévalence inégale ont montré l'existence d'un facteur
de risque âge dépendant orientant vers l'existence d'un facteur environnemental.
De nombreuses hypothèses illustrent l'interférence de ces deux facteurs
environnemental et génétique : les conditions socio-sanitaires médiocres
favorisant les maladies transmissibles et le contact précoce avec différents
antigènes, le rôle des UV-B sur le système immunitaire, la production
de la mélatonine par la glande pinéale et son action sur l'immunité,
le rôle de la vitamine D etc..
Conclusions
Une meilleure connaissance de la SEP en Afrique noire par des enquêtes
de population et des moyens d'investigations de qualité permettrait sans
doute de mieux cerner certains de ces facteurs présumés « protecteurs
».