L’étude vise à analyser les déterminants du désir de grossesse chez les femmes séropositives sous traitement anti-retroviral, afin de contribuer à la réduction de la transmission du virus de la mère à l’enfant. Elle a pour objectifs spécifiques de déterminer la proportion des grossesses chez les femmes à sérologie VIH positive, d’évaluer l’attitude du personnel de santé à l’égard des messages à donner aux femmes séropositives sous ARVs en ce qui concerne le désir de la grossesse, et relever les facteurs déterminant le désir d’avoir des enfants après la mise ne route d’un traitement par antirétroviraux . Il s’agit d’une étude descriptive transversale. Elle a été conduite auprès de 260 femmes infectées par le VIH sous ARVs et suivies dans les FOSA, ayant les services de VCT/PMTCT et des ARVs. L’étude montre que 26,9% des femmes ont été enceintes après avoir été informées de leur statut sérologique positif pour le VIH et que 38,5% des femmes séropositives sous traitement anti-rétroviral désirent avoir des enfants dans le futur. La majorité des femmes (82,7%) reconnaissent l’importance de l’utilisation des contraceptifs alors que le pourcentage des femmes qui connaissent l’importance d’utiliser les ARVs pendant la grossesse et l’accouchement pour réduire le risque de transmission de la mère à l’enfant est de 76,9%. Les facteurs déterminant le désir de la grossesse parmi les femmes séropositives sont : La confiance attribuée aux anti-rétroviraux, la parité c’est-à-dire les femmes qui n’ont pas eu d’enfant ont un désir de maternité deux fois supérieur que les femmes qui ont eu au moins un enfant, et la non utilisation des méthodes contraceptives chez les femmes à sérologie VIH positives pour réduire le risque de transmission de la mère à l’enfant. Nous recommandons de renforcer l’intégration des activités de santé de la reproduction et de Planning familial dans les services de lutte contre le VIH/SIDA,à savoir le PTME, Conseils et dépistage volontaire du VIH, ainsi que la prise en charge des patients séropositifs.