En Afrique sub saharienne, la production de la patate douce (
Impomoea batatas
L.) est grandement affectée par un complexe de maladies de virus (SPVD). Cette étude était conduite pour évaluer l'incidence maladie des virus sur des boutures apparemment saines de la patate douce en Ouganda et optimiser les technologies pour diagnostic de virus. Des boutures apparemment saines de patate douce collectées au centre de l'Ouganda étaient sérologiquement testées et les échantillons infectés étaient confirmés par RT-PCR. Un essai multiplexe RT-PCR était optimisé pour la detection simultanée du virus du rabougrissement chlorotique de la patate douce (SPCSV), le virus de la marbrure duveteuse de la patate (SPSMV) et le virus de marbrure modérée de la patate douce (SPMMV). L'usage de la thermothérapie
in vitro était aussi testé comme moyen d'élimination des virus de la patate. Quatre virus dont SPCSV, SPFMV, SPMMV et SPCFV étaient detectés surtout comme seules infections des plantes apparemment saines. Le SPCSV (70. 6%) avait présenté une incidence élevée, suivi de SPFMV et SPCSV dont le niveau d'infection était le même (8.3%). Basé sur la survie des pousses et l'efficacité de l'élimination de virus, les meilleurs résultats étaient obtenus en exposant les plantules à un regime de température de 32 °C pendant 8 heures sous obscurité et 36 °C pendant 16 heures sous lumière durant quatre semaines. La culture du bout du méristème combinée à la thermothérapie a perimis l'élimination de SPFMV et SPMMV dans 77 % des plants qui étaient au départ infectés avec des virus respectifs. Par ailleurs, l'élimination de SPCSV avait échoué.