La prolifération des quartiers précaires dans la ville d'Abidjan qui
résulte d'une urbanisation rapide et non maîtrisée est un réel
problème pour les pouvoirs publics et pour l'ensemble de la société
ivoirienne. Cette situation ne surprend guère dans la mesure où la
ville d'Abidjan est apparue depuis les années 1970 comme une
véritable capitale cosmopolite de la sous région. Elle résulte du
développement de l'industrie, du commerce et des autres secteurs
d'activité qui se concentrent dans la région d'Abidjan.
La crise économique que connaît le pays, et son corollaire
qu'est la paupérisation des couches les plus vulnérables de la
population urbaine, posent le problème de la gestion des quartiers
précaires dont le nombre ne cesse de croître au fil des années. La
densification des populations dans ces types de quartiers sans
commodités provoque des problèmes de santé liés justement à la
dégradation de l'environnement.
Les populations de ces quartiers- généralement démuniesont
peu d'information sur la gestion de l'environnement urbain, de
sorte que celles-ci s'intéressent peu à la gestion de leur cadre de
vie. Il n'existe, à l'heure actuelle en Côte d'Ivoire, aucune action
systématisée et coordonnée en matière d'information et de
sensibilisation environnementale (SISSOKO Alain, 1993). La
sensibilisation des populations est encore insuffisante. Le présent
article tente de montrer les insuffisances dans ce domaine.