On estime que l'allaitement est responsable de 5% à 20% de la charge de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Les femmes séropositives qui n'ont pas les moyens d'acheter l'aliment lacté artificiel pour nourrir leurs enfants sont conseillées de pratiquer l'allaitement maternel exclusif (AME) suivi du sevrage sans délai. Nous avons mené une étude qualitative à l'aide des observations et des interviews en profondeur individuels pour explorer les modèles de l'AME et les facteurs qui les encouragent ou qui les empêchent de le faire. Les femmes séropositives qui venaient du Malawi urbain et qui avaient l'intention de pratiquer l'AME ont été délibérément sélectionnées et interrogées. Toutes les femmes ont été bien informées et avaient une bonne connaissance du VIH aussi bien que de l'AME, mais elles possèdent beaucoup moins de connaissance quant aux données fondamentales concernant l'allaitement. Malgré leurs intentions, moins de la moitié des femmes interrogées ont réussi à pratiquer l'AME et elles ont expliqué que les obstacles comprenaient le manque perçu de lait, le manque de contrôle à l'égard de la condition de l'alimentation, la stigmatisation éprouvée et représentée aussi bien que le mauvais conseil. Les femmes qui ont réussi étaient les plus vieilles et celles qui avaient le soutien tacite de leurs maris et qui vivaient sans la présence de leurs belles-mères. On a déclaré que le sevrage à l'âge de six mois était aussi difficile que l'AME pour les femmes. L'intention elle-même n'est pas un déterminant suffisant d'un AME sauf si un nombre des facteurs son mis en place. L'allaitement prolongé est la norme au Malawi et il faut que les programmes soient sensibles aux attentes des mères et qu'ils associent les belles-mères et les pères au conseil des mères qui ont l'intention de pratiquer l'AME